La cuisine au Moyen-Âge

Cet article a été rédigé par Cécilia Chopo dans le cadre de recherches pour l'association les Lions de Guerre.

Etat des lieux en 1361

La guerre de Cent Ans couvre une période de 116 ans (1337 à 1453) durant laquelle s’affrontent deux dynasties, les Plantagenêts et la Maison capétienne de Valois.

A la mort de Charles IV de France, dernier des Capétiens directs, Édouard III d'Angleterre, fait valoir ses droits au trône, en tant que petit-fils de Philippe le Bel (voir généalogie ci-dessous). Le descendant indirect des Valois, Philippe VI de Valois, lui sera préféré pour des raisons nationalistes.


La première phase de la guerre a été marquée par de cuisantes défaites françaises. L'organisation politique et militaire française étant basée sur la féodalité, l'armée anglaise, plus réduite numériquement mais en revanche très organisée, a pu remporter des victoires écrasantes : la bataille de l'Ecluse (1340), la bataille de Crécy (1346) ou encore la bataille de Poitiers (1356). C'est lors de cette dernière bataille que fut fait prisonnier Jean II le Bon.
Forts de cet avantage, les anglais tentent d'imposer un premier traité de Londres où la libération du roi serait faite contre 4 millions de livres et la cession de toute l'Aquitaine au royaume d'Angleterre, tout en ne renonçant pas aux prétentions sur la couronne française.

En 1358 le pays est ravagé par la révolte des riches marchands parisiens et la noblesse est complètement discrédités par les défaites à répétition. Les Anglais en profitent pour augmenter leurs revendications au deuxième traité de Londres où ils réclament l'Aquitaine et la Normandie (le tiers du territoire Français) mais conçoivent que pour obtenir une paix durable, il faut renoncer à la couronne de France. Charles V qui exerce la régence durant la captivité de son père réunit les États généraux qui refusent l'accord, ce qui permet de disculper le roi et le régent et évite un sort funeste à Jean le Bon.

Édouard III organise une nouvelle chevauchée qui doit le mener à Reims, la ville du sacre.

Contrairement aux chevauchées de 1346 et 1356, celle-ci est un fiasco. Édouard III est confronté à la tactique de la terre déserte, harcelé de toutes parts, affamé, privé de chevaux. En apprenant que des marins Normands ont attaqué et pillé le port de Winchelsea (mars 1360) semant une véritable panique en Angleterre, il négocie les accords préliminaires au futur traité de Brétigny et rentre en Angleterre.

Le traité de Brétigny est conclu le 8 mai 1360, au château de Brétigny, près de Chartres, entre les plénipotentiaires du roi Édouard III d'Angleterre et ceux de Charles, fils du roi Jean II de France Le 24 octobre 1360, les rois Jean Il et Édouard III, accompagnés de leurs fils aînés, ratifient cet accord à Calais ce qui permet une trêve de neuf ans dans la guerre de Cent Ans.

Le traité met un terme aux quatre années de captivité à Londres de Jean II le Bon.
Les anglais obtienent la Guyenne et la Gascogne en toute souveraineté ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guînes, le Poitou, le Périgord, le Limousin, l'Angoumois et la Saintonge. Enfin, il devienent souverain de toutes les terres du comté d'Armagnac en recevant l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Par contre, Édouard III renonce aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d'Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et les Flandres. Il renonce surtout à revendiquer la couronne de France (voir carte ci-dessous).

La rançon ne sera que partiellement payée et le traité de Brétigny-Calais ne fut pas durable. Mais il permit une trêve de neuf ans pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453).


En rouge : territoires contrôlés par Edouard III.
En rose pâle : territoires cédés par la France à l'Angleterre en vertu du traité de Brétigny en 1360.

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