Le costume civil au XIIIème siecle

Le costume civil, par opposition au costume militaire, est celui porté dans la vie de tous les jours. Au XIIIème siècle, l’habillement est relativement standard pour tous. C’est la richesse des tissus et des couleurs employés qui vont marquer les différences de classes sociales. La tenue d’un homme ou d’une femme du XIIIe siècle dans l’occident est composée de trois pièces que nous pouvons qualifier de « base civile », il s’agit des braies, de la chainse et des chausses.

Les braies

Il s’agit d’un sous-vêtement pouvant s’apparenter à notre caleçon actuel à la différence qu’elles se portent très larges et qu’elles descendent jusqu’aux genoux, voir à mi-mollet. Elles sont réalisées dans un tissus simple : du lin ou du coton et sont impérativement de couleur blanche ou écru. Les braies sont attachées à la taille au moyen d’une cordelette coulissant dans la doublure supérieure du vêtement. Deux autres cordelettes maintiennent les braies au niveau des genoux. Hommes comme femmes portent les braies, celles des femmes sont généralement un peu plus courtes.

La chainse

La chainse (ou chemise) est un vêtement de dessous qui se porte à même la peau. Elle se porte ample et généralement jusqu’à mi-cuisse pour les hommes et jusqu’aux chevilles pour les femmes. Ample sur le torse et les bras elle est cousue dans le même type de tissu que les braies. La chemise doit rester invisible lorsque le costume complet est revêtu : son col ou ses manches ne dépassent pas sous les vêtements de dessus.

Les chausses

Les chausses recouvrent les jambes à la manière de nos bas modernes. Elles sont réalisées en lin ou en laine la plupart du temps et peuvent adopter tous types de couleurs, de préférence sombre. Remontant jusqu’à la mi-cuisse, chez les hommes, elles sont plus courtes pour les femmes, jusqu’au dessous des genoux.Les chausses se portent au dessus des braies, auxquelles elles sont attachées au niveau de la ceinture à l’aide d’un cordon.

Au dessus de ces trois pièces constituant les sous-vêtements, se portait une cotte et éventuellement un surcot.

La cotte

La cotte ou tunique ou encore cottehardie est le vêtement porté par tous, par dessus la chemise. Elle peut-être en lin, en lainage ou même en soie et de couleur très variées, mais toujours différente de celle des chausses. La cotte descend le plus souvent jusqu’aux genoux pour les hommes mais peut s’étendre jusqu’aux pieds pour les femmes et les hommes les plus nobles. Certaines cottes sont fendues devant et derrière, ce qui permet aux travailleurs de remonter les pans dans leur ceinture pour être plus à l’aise. La coupe est très simple, assez large avec une encolure ronde, parfois fendue, les manches sont ajustées.

Le surcot

Le surcot se porte sur la cotte dont il reprend la coupe, mais dans un tissu plus noble. Il possède des manches courtes ou longues pouvant être laissées ballantes. Ce vêtement est réservé à une classe sociale aisée, les plus riches orneront leur surcot de broderies ou de galons sur l’encolure, les emmanchures et le bas du vêtement. Il peut être fendu sur les côtés et boutonné sur le devant ou l’arrière. La doublure du surcot est réalisée avec un tissu fin ou de la fourrure.

Les couvre-chefs

Très appréciés au XIIIème siècle, les couvre-chefs n’étaient pourtant pas obligatoires contrairement à ce que la croyance populaire indique. La population allant tête nue est principalement constituée par la classe aisée. On distingue trois types de couvre-chefs : les cercles de tête (bijoux, fleurs, galon encerclant le crane), les bonnets (cale encerclant la tête nouée sous le menton ou chaperon possédant une grande pointe tombant dans le dos et boutonné au col) et les chapeaux de feutre ou de paille.

Les femmes peuvent porter le touret, une toque sans fond et, bien souvent, elles retiennent leur chevelure à l’aide d’une résille qui peut être ornée de pierres et de perles.

Le mantel

Les mantels se divisent en deux grandes catégories : le type chasuble et les drapés. Avec ou sans capuche, avec ou sans manches, le mantel peut être réalisé dans toute sorte de tissu selon les moyens. Il se porte ample et peut descendre jusqu’à la taille ou jusqu’aux chevilles. Les mantels et les capes peuvent être fermés à laide d’un bouton ou d’un fermail. Certains manteaux sont doublés, souvent de pelleterie.

Les chaussures

Les chaussures sont fines, avec ou sans système de fermeture, la plupart du temps basses et en cuir souple. Elles pointent toutes vers l'avant. Les femmes portaient des modèles pouvant être ouverts sur le dessus et retenus par une bride.