La cuisine au Moyen-Âge

Cet article a été rédigé par Thomas Guérin dans le cadre de recherches pour l'association les Lions de Guerre. Les sources consultées pour la rédaction de cet article sont

  • La Guerre de Cent Ans par Georges Minois.

La Guerre de Cent Ans : la bataille de l'écluse

La bataille dîte « de l'Ecluse » se déroula le 24 juin 1340 et se solda par une défaîte de la flotte française.

Suivant l’expression de Philippe VI, la « Grande Armée de la Mer » fut constituée pour stopper le débarquement de la flotte anglaise menée par Edouard III, roi d'Angleterre. C’est dans l’estuaire de L’Escaut, entre l’ile de Cadzand et le village de Termuiden, en face du port de Sluys que sont amarrés 213 vaisseaux :

  • 6 galères
  • 22 barges à rames
  • 7 navires royaux
  • 167 navires de commerce
  • 11 navires auxiliaires (espagnols et flamands)


L’équipage français est composé de 20 000 hommes. Un nombre certes impressionnant mais qui ne comprends que 500 arbalétriers et 150 hommes d’armes. Les autres combattants sont des marins et des hommes réquisitionnés sans réelle expérience du combat. En face, le roi anglais dispose d’environ 150 vaisseaux, soit prés de 15 000 hommes. Cette infériorité numérique est compensée par deux choix stratégiques importants : les soldats anglais comptent de nombreux archers et ils sont dans le sens du vent lors de l’attaque.

Les forces françaises sont dirigées par deux amiraux : Nicolas Béhuchet et Hugues Quiéret. Comme il en sera souvent coutume lors de la guerre de Cent Ans cette défaite française est surtout du à une erreur tactique. En effet, plutôt que de partir à l’avant de l’ennemi en haute mer les amiraux français ont fait ancrer leurs navires en trois lignes entre Cadzand et le continent afin d’attendre les anglais, sacrifiant ainsi toute mobilité.


La bataille s’engage en milieu d’après midi. Les anglais couvrent leur avance en laissant les archers inonder les ponts des bateaux de traits, puis ils abordent ces derniers et engagent le corps à corps. Les hommes de la première ligne française sont exterminés devants les yeux de ceux de la seconde ligne, totalement impuissants. Les anglais profitèrent de cette longue journée du solstice d'été pour prolonger le massacre jusqu'à la tombée de la nuit, vers 22h.

La Grande Armée de la Mer n’est plus. 190 vaisseaux français furent pris et l'on estime entre 16 000 et 18 000 mort dans ses rangs. L’amiral Quiéret fut tué à l’abordage quant à Béhuchet, il fut capturé et exécuté.

Mais les conséquences de cette défaite sont moins catastrophiques qu’il n’y paraît car outre les galères, il n’existe pas véritablement de marine militaire à cette époque. Les flottes sont essentiellement composées de navires marchants réquisitionnés sur lesquels on embarque des guerriers. Il est donc aisé pour le royaume de France de rapidement reconstituer une flotte. Pourtant la Chevalerie préfèrera se détourner de la guerre maritime.

Designé et intégré par RED MANTA | Crédit photos par l'Oriflamme sarl